Prédation & révocation

Une semaine de plus d’eau et de feu.

 

Le monde brûle des Caraïbes à la mer de Chine en passant par la mer Noire, la Méditerranée orientale et le lac Ontario.

La terre se réchauffe inexorablement.

Le droit international, sans relâche, est ou a été bafoué par chacun des membres du Conseil de sécurité.

L’Etat français brille par son impuissance à protéger les « bijoux de la Couronne ».

Sa nullité devient celle de ses nombreux agents.

Les tribunaux, comme leurs ancêtres les parlements, sapent soigneusement et innocemment la confiance et l’autorité de leur souverain : le peuple.

Alors, toute la semaine, jour et nuit, nos Députés ont tourné autour du pot. Comment construire un budget sans faire d’économies et en finançant des déficits abyssaux : « en taxant les riches ».

Les cuistres comme moi se souviennent de l’Edit de Fontainebleau* du 8 octobre 1685 pris par le Roi Louis XIV au nom de la religion et de l’absolutisme.

 

Pourchasser une morale efficace pour créer des richesses c’est chasser les vraies élites. Bonne pioche pour la Prusse, la Hollande, l’Ecosse, la colonie du Cap et les futurs Etats-Unis. L’émigration de 1 pour cent de la population allait peser très lourd dans l’organisation et l’évolution de notre pays.

Savoureux, quand aujourd’hui les « bons élèves » comme MM. Lemaire et Macron ruinent le pays sans s’en apercevoir.

Savoureux, quand le législateur d’un Etat qui prélève chaque année pour redistribution un peu plus de la moitié de sa richesse produite, l’accepte depuis un demi-siècle. Et ce n’est pas suffisant !

Savoureux, quand le Parlement décide, très calmement, pour ne pas faire de vraies économies, de poursuivre et intensifier la prédation fiscale et, paradoxalement faire éclater le contrat social.

 

C’est à pleurer, le pays ne retrouvera jamais seul la Raison.

La sagesse sera imposée par l’extérieur à un prix inconnu qui sera probablement exorbitant demain. Une partie de son coût sera une part de notre liberté.

Marcel Gaucher disait justement que nos malheurs sont depuis longtemps écrits dans la démographie, l’économie, la globalisation, les nouveaux médias, le choix de l’instant contre celui du futur, et caetera.

On ajoutera avec lui et Christopher Lasch que devant cette cécité la question d’une trahison des élites se pose.

 

Pour ma part j’y vois le confort et l’absence de courage.

Michel Audiard faisait dire à ses héros, dans le désert Libyen : « Deux intellectuels assis vont moins loin qu’une brute qui marche ».

Où sont les vrais intellectuels et les vraies brutes ?

 

PIERRE BROUSSE

 

*Révocation de l’Edit de Nantes